Vagabondages

Debout, mon amie, ma belle, et viens-t’en, car l’hiver est passé, la pluie s’en est allée. Les fleurs apparaissent sur la terre, le temps des chants est venu…

Arrivé au sommet de la montagne, grimpe encore !

Au seuil de l’illimité
L’air respire, inspire et appelle
Ne pas résister aux trouées des nuages.
faire le grand saut.
Ici
si l’on grandit, c’est du côté du ciel.

Ah ! voir une fois encore la pesanteur changée en souffle…

L’espace s’est vidé en s’inclinant pour recevoir la lumière.
De sa transparence jaillit celui qui éclaire
Transparence sur transparence
Plus je deviens transparent à la lumière, plus je perçois la splendide simplicité de l’être et des choses.

Il y a la certitude de la joie parce qu’il y a la connaissance de la beauté.
Il y a la connaissance de la beauté parce qu’il y a la certitude de la bonté.

En m’éloignant de la simplicité, je me suis éloignée de la plénitude intérieure.

Consentir à se perdre en soi-même pour se retrouver.

Nous vivons au milieu de sommeils, tandis que des « Noûs » divins autour de nous respirent…

Nous portons en nous mêmes quelqu’un qui nous suit partout et qui veille.

Il suffit de s’oublier une fraction de seconde pour que les chaînes soit rompues.

L’idée de conversion signifie simplement l’idée d’un mouvement par lequel je puis regarder le monde autrement, d’une autre manière et sous une modalité différente.
Je me tourne, littéralement, me détourne et me retourne… transfiguration !

Ah! les paysages lumineux où l’on voit des plaines que l’on a peine à mesurer de l’oeil et où pourtant les moindres détails sont inscrits au dedans du dedans de nous-mêmes. Paysages qui suscitent en nous le chant intérieur.

Arrivé au sommet de la montagne, grimpe encore frater !

Photo : Les montagnes de Huangshan

3 réflexions sur “Vagabondages

  1. Merci de tout réduire au niveau du thé et du riz, c’est-à-dire de l’essentiel.

    Ukiyo no tsuki
    misugoshinikeri
    sue ninen

  2. Ô mon coeur, auras-tu la folie de faire le saut ?
    Qu’attends-tu sur la berge que seuls peuplent les fantômes ?

    Ecoute, et entends ce chant délié qui t’appelle !
    Sa douceur et sa vérité, n’est-ce pas ce que tu cherches ?

    Ô âme éperdue, tu chantes et tu dis « qui chante ? » !
    Prête l’oreille, toi qui est le chant !

    Qui t’empêche, qui te retient, assoiffée,
    De plonger tes lèvres dans l’eau de ton coeur ?

    Puisses-tu enfin te taire, toi le bruyant,
    Et qu’advienne enfin le chant silencieux de l’espace vidé !

    Puisses-tu te défaire de toi-même, toi le compliqué,
    Et qu’advienne enfin l’évidence de la transparence !

    Oui, debout, mon amie, ma belle, et viens-t’en !
    Allons en silence, je t’en prie, au rendez-vous des amants !

    Si je proteste, je t’en conjure, n’en tiens pas compte !
    Si je soupire, je t’en supplie, ne m’écoute pas !

    En vérité, il n’y a rien que je ne désire plus
    Que suivre le sillage de tes pas empourprés.

    (pour t.)

  3. Oui amie, faire le grand saut vers la Grüne Land, rassembler par amour ce qui est séparé.

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