De la Bonté Bienveillante

Voici ce qui doit être accompli par celui qui est sage,
Qui recherche le bien et a obtenu la paix.
Qu’il soit appliqué, droit, parfaitement droit,
Sincère, humble, doux, sans orgueil,
content de toutes choses et joyeux.
Qu’il ne se laisse pas submerger par les soins du monde,
qu’il ne se charge pas du fardeau des richesses.
Que ses sens soient maîtrisés,
qu’il soit sage sans être hautain,
et ne convoite pas des biens de famille.
Qu’il ne fasse rien qui soit mesquin
et que les sages puissent reprouver.

Que tous les êtres soient heureux.
Qu’ils soient en joie et en sûreté.
Toute chose qui est vivante, faible ou forte, élevée
Moyenne ou basse, petite ou grande, visible ou invisible,
Près ou loin, née ou à naître,
Que tous ces êtres soient heureux.

Que nul ne déçoive un autre ni ne méprise aucun être
Si peu que ce soit.
Que nul, par colère ou par haine, ne souhaite du mal à un autre .

Ainsi qu’une mère au péril de sa vie,
surveille et protège son unique enfant,
Ainsi, avec un esprit sans entrave
doit-on chérir toute chose vivante,
aimer le monde en son entier,
Au dessus, au dessous, et tout autour, sans limitation
Avec une bonté bienveillante et infinie.

Etant debout ou marchant, étant assis ou couché,
tant que l’on est éveillé, on doit cultiver la pensée
que cela est la manière de vivre la meilleure du monde.

Abandonnant les discussions oiseuses,
ayant la vision intérieure profonde,
débarrassé des appétits des sens,
Celui qui s’est perfectionné
ne connaîtra plus les renaissances.

Metta Sutta Nipada, 1, 8

4 réflexions sur “De la Bonté Bienveillante

  1. Jorge Doon le magnifique se regarde un instant dans le miroir, en libérant la rose se libère lui-même.

    « C’est le repos éclairé, ni fièvre ni langueur, sur le lit ou sur le pré.
    C’est l’ami ni ardent ni faible. L’ami.
    C’est l’aimée ni tourmentante ni tourmentée. L’aimée.
    L’air et le monde point cherchés. La vie.
    – Etait-ce donc ceci ?
    – Et le rêve fraîchit. »

    Rimbaud

  2. De l’eau il ne reste que la transparence
    Un regard, le Geste, pas à pas
    Par la Grâce naît le trait d’Union
    Le transport amoureux
    La transc en danse

    Merci de cet instant en à pesanteur

  3. Alors Tatihannah: »Dansons ensemble et vivent les oiseaux. »

  4. Amour des hommes, amour de Dieu

    Mon fils, applique-toi de toute ton âme à acquérir l’amour des hommes, dans lequel et par lequel tu t’élèveras à l’amour de Dieu qui est la fin de toutes les fins. Vains sont tous tes labeurs qui ne sont pas accomplis dans la charité. Toutes les bonnes oeuvres et tous les labeurs conduisent l’homme jusqu’à la porte du palais royal ; mais c’est l’amour qui nous y fait demeurer et nous fait reposer sur le sein du Christ (Jn 13,25).

    Mon fils, que ton amour ne soit pas partagé, divisé, intéressé, mais répandu partout en vue de Dieu, désintéressé. Le Christ te donnera la connaissance pour comprendre le mystère de cette parole. Aime tous les hommes comme toi-même ; bien mieux, aime ton frère plus que toi-même ; ne recherche pas seulement ce qui te convient, toi, mais ce qui est utile à ton frère. Méprise-toi toi-même pour l’amour de ton prochain, afin que le Christ soit miséricordieux et fasse de toi un cohéritier de son amour. Prends bien garde de mépriser cela. Car Dieu nous a aimés le premier, et il a livré son Fils à la mort pour nous. « Dieu a tellement aimé le monde qu’il a livré pour lui son Fils unique », dit l’apôtre Jean, témoin de la vérité (Jn 3,16). Celui qui marche dans ce sentier de l’amour, grâce à son labeur, arrivera promptement à la demeure qui est le but de ses efforts. Ne pense donc pas, mon fils, que l’homme puisse acquérir l’amour de Dieu, qui nous est donné par sa grâce, avant d’aimer ses frères en humanité.
    Youssef Bousnaya (vers 869-979), moine syrien

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