Murmure de sable

– Tu dois laisser le vent t’emporter à ta destinarion.
– Mais comment est-ce possible ?
– En te laissant absorber par le vent.
*

J’aime à penser que je suis vide et vaste.
J’aime à penser que je suis air et vent.
J’aime à penser que je suis le paysage traversé par l’air et le vent.
J’aime à penser que je ne suis personne.

Mais surtout, j’aime ne pas penser mais… Être.
Être, simplement Être ! Là.

t.

*Le Conte des Sables, in Contes Derviches, Idries Shah, Courrier du Livre, Paris.
Photo: Desert de Gobi

10 réflexions sur “Murmure de sable

  1. Sables émouvants
    Vagues minérales sur une Mer cristaline
    Tracent des chemins de vent
    Qui racontent notre histoire depuis le commencement
    Ecume de Vie
    J’entends d’ici le ressac des sables
    Qui doucement invite à prendre le large, l’Ouvert, et à se laisser emporter par le Vent.

    Etre, voila le Beau Voyage.

  2. Voila un desert bien vivant au sable chantant
    Là tout est dit ce qui était, ce qui est, ce qui sera
    Poussières, oui,
    mais Poussières du coeur de l’Etoile
    Réfléchie dans chaque goutte de sable unique et solidaire

  3. J’aime à penser! superbes mots accompagnant une image qui me touche beaucoup.
    ETRE…il n’y a que cela de vrai à l’heure actuelle.
    Merci pour vos mots et images plein de sensibilité.
    Cordialement

    DomAry

    « rubrique « esquisses »

  4. Demeurer ce que je ne suis pas ou devenir ce que je suis: c’est un choix murmure le sable.

    Le vent solaire souffle, disperse l’inutile, absorbe l’essentiel, le reconduisant à son origine, à son principe, à la source de l’eau vive au delà des montagnes des apparences.

  5. Bien que la plupart du temps, je ne me laisse pas absorber par le vent, je pense néamoins que ce dernier, plein de bienveillance, fait tout ce quy’il peut pour supporter le poids de mon ignorance et empêcher malgré tout la disparition totale.
    je constate que dans ce magnifique Conte, l’eau, le vent( l’air), le sable (la terre) sont présents; Il manque le feu, l’étincelle individuelle, le feu i!ntérieur ardent, pour que soient réunis tous les éléments sensibles. Alors le miracle de la vraie Vie, de potentiel peut devenir actuel. C’est troublant de beauté.

  6. – Je n’ai aucun souvenir de cette dune puisque je ne suis jamais allé dans le désert
    – Mais ce n’est pas une dune C’est l’oeuvre d’une femme peintre qui réside près de l’hospice où Van Gogh peignit des roches et des lunes
    – Ah! je me disais aussi que cet espace était fait pour les déplacements de l’imagination
    – Pour ralentir la durée comme disait je ne sais plus quel grand historien
    – C’était aussi un géographe non ?

  7. …à l’aube le fleuve se fait brume aux dessus des sables et le vent l’emporte dans le ciel, le fleuve, la brume devient nuage une petite voix dit qu’il va pleuvoir, que les dunes redeviendrons collines de verdure. Voila la vie, l’homme et si petit…

  8. Bonjour,

    J’ai trouvé votre photo jolie. Je me suis permis de la mettre sur mon site ( http://20six.fr/leonaile/cat/101286/0/Etincelles_songes ). Si vous y voyez un inconvénient dites le moi. Le texte est joli aussi.

    Voici un petit texte sur la liberté pour vous, femme aux semelles de vent :

    « En vérité ce que vous appelez liberté est la plus solide de ces chaînes, bien que ses anneaux scintillent au soleil et éblouissent vos yeux.
    Et à quoi voulez-vous renoncer dans votre quête de la liberté, si ce n’est à des parcelles de vous même ? S’il existe une loi injuste que vous voudriez abolir, cette loi fut écrite de votre propre main sur votre propre front. Vous ne pouvez l’effacer en brûlant vos tables de la loi, ni en lavant le front de vos juges, même si vous déversiez sur eux la mer toute entière.

    Et s’il existe un despote que vous voudriez détrôner, voyez d’abord si l’image de son trône érigée en vous est détruite. Car comment le tyran peut-il régner sur les affranchis et les fiers, s’il n’existe une tyrannie dans leur propre liberté et une honte dans leur propre fierté ?

    Et s’il existe un tourment que vous voudriez dissiper, le siège de cette crainte est dans votre cœur et non dans la main du tourment. Vraiment, toutes les choses se meuvent dans votre être en une continuelle étreinte fatale ; ce que vous désirez et ce que vous redoutez, ce qui vous attire et ce qui vous répugne, ce que vous poursuivez et ce que vous voulez fuir.

    Ces choses se meuvent en vous comme la lumière et l’ombre, en couples enlacés. Et quand l’ombre se dissipe et disparaît, la lumière qui persiste devient l’ombre d’une autre lumière.

    Et telle est votre liberté qui, quand elle perd ses entraves, devient l’entrave d’une plus grande liberté.
     »

    Khalil Gibran, « Le prophète », sur la Liberté

  9. Vous qui voulez être, je suppose que vous connaissez toute la profondeur d’un « peut être »… Voici l’exemple : « Vous laisser emporter par le vent, voilà une curieuse façon d’écrire que vous vous envolez, aussi curieux que de porter des semelles lorsque l’on sait voler ou que l’on se déplace sur le sable dans lequel seuls les pieds nus sont acceptables ». Fin de l’exemple.

    Pardonnez ce murmure, ce grain de folie sablonneux qui vole de vie en vie.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.