La bénédiction du vide

« Il est de la première importance de ne pas s’accrocher au vide ».

Ici, la forme c’est le vide*

Un jour, au cours d’une audience, l’empereur posa maintes questions à Hui-chung, qui ne le regarda même pas.
Contrarié, l’empereur dit : « Je suis l’empereur du grand T’ang. Comment se fait-il que mon maître ne daigne même pas me regarder ? »
Hui-chung lui demanda en retour : « Votre Majesté voit-elle l’espace vide ? »
« Oui » répondit l’empereur.
« L’espace vide cligne-t-il de l’œil à Votre Majesté ? »
La conversation s’arrêta là.

Vide et vacuité

Après avoir parlé du « véritable vide de la nature de soi », le maître mit aussitôt ses auditeurs en garde contre le trop grand attachement au mot « vide » :
« Mes amis, dit-il, quand vous m’entendez parler du vide, ne vous accrochez pas, je vous en prie, au vide.
Il est de la première importance de ne pas s’accrocher au vide ».

Marcher sur le chemin du Vide

— Quand tu as tué ton père et ta mère, tu te confesses au Bouddha. Mais quand tu as tué Bouddha, à qui te confesses-tu ?
— Vacuité !

Celui qui sait, ne parle pas.
Celui qui s’exhibe n’existe pas.
Celui qui EST, est silencieux, discret et vide.
Être est l’évidence de Soi-même à soi-même !
Sans aucun intermediaire, serait-ce l’invisible !

L’Être essentiel n’a pas besoin de reconnaissance.
Si le Vide avait besoin d’être vu pour exister, il cesserait d’être le Vide.

L’Être Est ! Et puisqu’IL Est, Il n’a nul besoin de justifier son existence!
Il Est comme s’Il n’était pas.
Il Est comme un point imaginaire.

« Il Est » est d’une telle simplicité qu’il passe inaperçu.
Heureusement !

Rejeter le masque de la « personne » et vivre ouvertement avec le « visage originel »
Face à face… effacé
Vacuité

???
t.0

*Sutra du Coeur
Aller, aller, aller au-delà, au-delà du par delà…

2 réflexions sur “La bénédiction du vide

  1. Nous ne vivons jamais qu’à demi. Mais dans notre aveuglement d’humains socialiés il nous arrive parfois, au détour d’un sentier, au décours d’une conversation, de ressentir l’inanité de nos attachements, d’entrevoir le revers obscur, de pressentir la secrète, l’indicible présence.

  2. Je ne sais pas ce qu’est le vide.
    Pourtant, il me semble que rester dans la
    vérité, dire la vérité, même si elle est relative,
    aller, cheminer avec elle, dépouille et rend nu.
    Alors peut être que dans le dépouillement il
    est possible de percevoir l’espace vide.

    Mais…Et si l’espace, le véritable espace se trouvait
    à l’intérieur..?
    Dans ce cas, je ne sais pas ce qu’est le vide et
    encore moins ce qu’est l’espace.

    Félix

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