Vagabondages sur les Chemins de Traverse…


À chaque pas se lève le vent pur

Dans les replis de l’âme humaine siège une solitude sans arrogance…

« L’oiseau de mer passe
nulle trace sur les vagues
mais cela ne signifie pas
qu’il a oublié la voie. »

D’abord, il ne faut pas confondre « simple en esprit » et « simple d’esprit »…

Ce n’est pas ce monde perceptible qui engendre notre conscience, c’est notre conscience qui le fabrique jusqu’à son extrême matérialité.

Refuser, tout le temps, de se déterminer, de se définir, de se fixer dans une condition, de s’identiffier à elle, c’est déjà s’ouvrir à l’Intemporel vivant.

Il n’y a ni commencement ni fin dans l’Intemporel.

Affranchir la conscience de ce qui la limite est d’autant plus difficile que ces limitations donnent lieu à des agitations que l’on prend pour l’activité.

Ne soyons pas comme des glaçons qui envoqueraient l’eau bouillante.

Peut-on aimer sans comprendre ?

Ce qui est ici est ailleurs, ce qui n’est pas ici n’est nulle part.

Tu sauras qui je suis lorsque je partirai.

« Que celui qui cherche ne cesse point de chercher jusqu’à ce qu’il trouve, et quand il trouvera il sera déconcerté, et ayant été déconcerté, il sera émerveillé. »

Tous les jours est dans l’Aujourd’hui.

Mais quelle est cette énergie qui nous anime ?
Quel est son Nom ?
Quelle est sa direction ?
D’où vient-elle ?
Où va-t-elle ?
A-t-elle une volonté propre ?
Un destin ?
Un dessein ?

Quand vous serez dans la Lumière, que ferez-vous ?

Il semblerait que, pour être complet, c’est-à-dire plus que sa personne, plus que le rôle qu’il joue dans le théâtre social, l’homme doit être poète.

Et le poète, dans sa trajectoire extra-vagante, quitte le terrain du réalisable pour s’aventurer jusqu’aux confins de l’impossible.

Des vagues blanches se brisent dans le ciel.

Et…

Pour ne pas ajouter des gouttes à la pluie, « Je » m’arrête là…

t.

©estampe: Sesshu – 1420/21/1507

6 réflexions sur “Vagabondages sur les Chemins de Traverse…

  1. (Ame-moyo bodaiju no hana ugoki-dasu)

    La pluie menace
    Les fleurs du tilleul
    Se mettent à remuer.

    Ryu Yotsuya

    Mille mercis Dame aux semelles de vent
    Arigato gozaimashita

  2. il fut un moment où je cherchais, quand j’ai trouvé( j’ai éclaté de rire, car je savais sans en être conscient)… le bonheur serait si facile si tout le monde savait….mais celui qui dit la vérite est tjs martyr …iconisé après un siècle… ô ami pourquoi tant de souffrance aprés avoir traversé le fleuve de feu… je refuse de monter au gibet. Je t’aime tellement mais, comme tu le sais tu m’as fabriqué avec un orgueil si … tu ns impose tant de souffrance…. est-ce que par sadisme ?… j’ai gouté au plaisir et je me refuse d’y renoncer pour le moment… fais ce que tu veux … j’attends le moment que je jugerai adequat pour arreter… et me mettre à ton service ( à mon service!) je t’aime tellement… mais au fond je m’aime plus que tout au monde car sans moi qui qui aimerait pour moi… dieu primordiale, actuel et final nous sommes un… tu as (peur) de ta solitude?… je t’ aimme tjs comme plus moi même

  3. Aller à la pêche, juste la canne et le fil, sans fer blessant, ainsi le peuple de l’eau est aimant et la méditation profonde.
    Oh que sont ces témoignages ! Sont-ils si rares les adeptes du subtil ? Oui ils le sont en ce domaine étroit de la virtualité et pourtant, ce parfum, nous le divulgons.
    Pardonne-moi si je n’ai trouvé que toi dans le rugissement de ce fleuve hallucinant, ton erre paisible me motive parfois en mon écot.

    REBOND

    Vacuité indistincte du non-dit où s’égaillent, effilochées
    De gris tissages, des vouloirs posés sur la brume,
    Des après-mots en agrès sur des sens dispersés,
    Evanescentes constructions qu’un nouveau dire dissipe…

    Parfois consciences des franges, apeurées de lumières
    Préfèrent vaguer d’algues grasses abreuvées en filets dérivants
    Dont les mailles trop larges leur laissent liberté.
    Sentiment des confins, frigide mémoire hivernale.

    Venir pierre claire en ce jeu, le vent, le souffle manque un peu
    Pour écarter ces nuées qui ensorcellent, cette lourdeur
    Etrangère pesant sur les possibles apparus un instant.
    Jouer douce musique nocturne en attente du matin…

    Car l’aube vient toujours, même en ces paysages las,
    Elle vient, claire audience d’un moment rectifiant tous les autres,
    Sentiment d’un rivage allégeant la mollesse sous-marine.
    Il dit qu’après tout il est encore possible de vivre au vent et au soleil.

    Un jour…

  4. Route, routine, déroute….
    Une route tracée, toute tracée…

    Mais les chemins eux ….ils se frayent,
    Et ils dansent quand ils sont de ronde.

  5. “simple en esprit??? et “simple d’esprit???…jeu de mots d’une profondeur abyssale!
    il y en a qui confonde « esprit d’à propos » et « à propos de l’esprit »,comme celles et ceux qui ne veulent pas se « déterminer », de peur de montrer qu »elles et ils sont nulle-part et ne prennent posiution que si elles ou ils sont sûr de ne pas se compromettre…quel courage!

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