Pour commencer l’année, un peu d’esprit ludique dans un monde trop sérieux. Voici un petit jeu social proposé par Natacha QS, à laquelle je ne sais pas dire non.
Je suis un tout petit enfant
Je pense en musique
J’aime les « idiots » plutôt que les intelligents
Je ne suis pas snob
Suis écologiste mais… pas Verte
Je « tagge » à mon tour : Etienne Parizot, Mry, Seekoeur, Gilles Klein, Sylvain Attal.
Délicieux ! Et une concision remarquablement zen 🙂
Merci d’avoir participé à ton tour à ce petit jeu personnel…
« Quelques gouttes de rosée sur une toile d’araignée, et voilà une rivière de diamants. »
Ce que je sais est ce que je suis,
Ce que je suis est ce que peu suivent,
Ce que je sais est un don, une charge
Diée aux écoutants en sincère persévérance.
Il y a ce regard, cette merveille lumineuse
Qui montre ce qui est entre nuit et jour
Compatissant à ce que l’aveugle ne voit,
Rapportant de ce que prunelle est, témoin.
Il y a cette ouïe, oïnte aux chants du monde
Ecoutante toujours des plaintes en miroir.
Salvatrice des perditions mais se niant
Des temps de la volonté sereine, pacte ancien ?
Ooo ce parfum venu en mémoire, surgissant,
Par où est allée la merveille, en quel chemin ?
Comme musique assourdie, lointaine, presque oubli.
Mon animal sait le chemin et me le dit, ami.
En voilà trois, écrivez les autres si le point vous chante, en autres nous sommes un…
Muskull > En voilà trois, écrivez les autres si le point vous chante…
Je suis unzeitlich (intempestif) à la maneire de Nietzsche
Je suis Lailoken le fou des bois.
Je suis Ken-ti-gern, le Chef de la maison de la Lune.
Je suis un compagnon de Finn.
Je ne suis pas un barde confus et radoteur
Merci et bonne année 😉 !!!
ça motive de fêter le début de l’année avec ce jeu original, je me suis pris au jeu du « dévoilement » et j’ai à mon tour « taggé »
http://www.seekoeur.com/moi-meme/cinq-choses-que-vous-ne-savez-pas-de-moi-2/
Milles (et 6, 99999999999999 milliard) voeux d’humanité à la Femme aux semelles de vent !
Ah Siegfried !
Le fou de la lande répond au fou des bois dans la même démesure pour les mânes de Taliesin…
L’ouvrante
L’attente ignorait son terme, la durée égrenait les facettes de l’absence.
Le désir aveugle, à tâtons, cherchait l’ouverture de la gangue.
Lentes, les eaux accumulées dans les replis houleux des cavernes secrètes
Recherchaient l’interstice.
Les ombres passaient, incertaines, sans la réalité d’un nom,
Quêtant une place pour s’arrêter, interrompre leur errance insensée.
Mais la ténèbre a résonné de tous ses vides béants
Et tout ce qui vivait encore s’est redressé, les mains vides,
Tremblantes face à l’absence terrible du silence qui était.
D’exil et de mort, un chant pâle est venu à des lèvres de pierre,
Plainte fragile à la rencontre de ce qui survenait.
Le dernier cil a ployé sous la mer intérieure et l’œil s’est ouvert,
Fulgurant.
O quand la gangue consumée se dissous,
Quand les horizons opprimés se libèrent,
Quand le cristal intime se fond dans la lumière
Devenue le seul sens et la seule profondeur.
Comme tous les souvenirs apparaissent d’un ailleurs,
D’un seuil obscur que l’aile ploie du souffle de ses rémiges.
« Je suis ange et démon,
Ma vision ne connaît de limite que le vide le plus pur.
Je suis poussière de givre dans l’espace infini,
Je suis lave grondante sur les planètes nées,
Je suis cendres agglomérées aux profondes crevasses.
Ma flamme a baratté les océans sans vie
Pour que l’écume du devenir apparaisse enfin. »
« Je suis venu plonger, sourd, aveugle et hurlant
Dans la fureur de foudre de l’ouragan primaire,
Cellule par cellule j’ai modelé la vie,
Durement malmenée jusqu’à la conscience d’être. »
« Je suis mage et sorcier,
Tous répondent au flot ivre de ma voix dans le tumulte des âges.
Je suis le rut féroce des tribus sur la terre nourricière,
Je suis le chant des mères à leur enfant mourant,
Je suis le pleur des prisonniers de la pierre obscure.
Je suis l’élan des plantes vers l’astre embrasé,
Je suis faucon planant sur les cimes sauvages,
Son regard acéré qui transperce la proie. »
« Je suis barde et guerrier
Dans les tourments avides du désir enflammé.
Je suis silence et paix dans les cœurs délivrés
Des sages en leur vieillesse. »
« Je suis doute et élan, je suis douleur et joie.
Je suis celui qui est et tous me revendiquent
Dans l’errance terrible qui calcine leur âme.
Je suis l’impossible vision,
Je suis la mort triomphante des chrysalides ternes,
Je suis le souffle pur qui déploie les ailes libérées. »
« Je suis calame et hymne,
Je suis danse et caresse sur les claires envolées
Des corps enfiévrés par le désir charnel.
Je suis amour et haine, je suis sang et beauté. »
« Je suis… »
« Et toi, conscience limitée qui te crois séparée,
Je te porte, t’enfante, te nourris, te guide sur la voie
Comme un enfant tremblant, éploré et transi.
Lambeaux d’incertitudes où tu restes crispée,
Tel à l’esquif fragile dans la colère des vagues.
Délies tes doigts, laisse toi glisser et meurs… »
« Tu n’es rien de ce que tu crois être,
Tu ne peux rien si tu persistes encore, plonge et vois !… »
je suis une bulle parmis les sphères
je suis l’ enfant au sein de Mère
je ne suis pas ce que je suis
je suis parfois ce que je fuis
je suis le fils de mon Père
sache que je suis