Ingrid Bétancourt : bienvenue à la Vie !

Elle est donc « revenue de l’enfer » en remerciant D.ieu et en appelant à la Paix.

L’alliance de l’humilité et de la force intérieure qu’elle a manifestée est une belle leçon de Vie et d’humanité.

Elle n’était pas seule. Il faut aussi penser aux autres otages, y compris aux FARC, otages de leur propre idéologie.

Puissent la Vie, la fraternité et la solidarité triompher de tous les obstacles, intérieurs et extérieurs ! Amen.

La Vie bénie soit-Elle !

NB (addendum du 5 août) : Je suis un peu perplexe. Autant sa libération et ses premières paroles, pleines de force et de dignité, étaient effectivement belles et émouvantes, autant la suite, jusqu’à aujourd’hui tout du moins, me laissent mal à l’aise. Toute cette mise en scène réglée comme du papier à musique, toutes ces “mondanités???, c’est comme si quelque chose allait de travers… Mais bon, qui peut dire ce qui est “normal??? après un tel enfer ? Le malaise persiste néanmoins, et une certaine inquiétude…

Le Grand Rendez-Vous

Pour Natacha, Sacha et Etienne

Nous, qui ne nous approchons de nous-mêmes et des autres qu’à travers les images que nous fabriquons sans cesse dans notre tête encombrée, sans être jamais directement en contact ;
Nous, toujours masqués derrière l’image que nous avons de nous-mêmes et de l’autre ;
Nous, toujours armés pour défendre notre image idéale, en nous refusant à nous-mêmes d’apparaître tel que nous sommes, et en refusant à l’autre d’apparaître tel qu’il est ;
Nous, toujours en contact indirect avec la réalité, à tel point que nous finissons par nous effrayer nous-mêmes…

Avons-nous déjà fait l’expérience d’être là, simplement là, présents au Présent, sans la pesanteur des mémoires accumulées, sans chercher à posséder ou à dominer, sans porter des masques, sans préjuger, jauger, juger, supposer, à propos de tout et de rien ?
Avons-nous déjà fait l’expérience d’être simplement là, en rapport direct avec ce qui est là, non pas en pensée mais en présence, sans comment ni pourquoi ?

Si la réponse est non, il nous faut d’urgence répondre à l’invitation sans cesse renouvelée des sages, des fous et des poètes à prendre le grand rendez-vous avec soi-même, oser franchir cette « porte étroite » qui s’ouvre et se referme constamment (et qui n’est autre que l’instant présent) pour nous délivrer de notre exil, de notre aliénation.
Redevenir « comme des enfants », spontanés et neufs.
S’ouvrir à l’émerveillement, s’abandonner, se laisser éblouir par la lumière, tourner et retourner sur nous-mêmes, et face contre face, face à face, comprendre que l’infini est dans le fini, le dehors dans le dedans, l’éternel dans le moment présent, la multiplicité dans l’Unité, et vice-versa !

Invisible à « moi-même » puisqu’il ne reste qu’UN, le mortel fini que nous étions, loin de disparaître, devient un pur espace, UN INFINI !

Et comme celui qui revient à la source – devient La Source, reconnaître dans la plénitude du vide la plénitude de notre essence profonde qui se confond avec l’essence de toute chose… notre chez Soi !

t.
La Vie bénie soit-Elle!

L’Univers est mon Corps !

Ô Vie immense et sans borne !
Immortelle et radieuse splendeur..
Tu es désormais mon unique CORPS !
Tu es mon unique demeure !

Je suis la Flamme secrète,
anonyme..
qui brille au coeur des ténèbres
extérieures..

En une lumière véritablement divine
Je suis à jamais transfiguré..
Et je transfigure toute choses..
En termes de l’Éclair Éternel que je suis !

Au cœur de la pierre froide
Je suis le Feu Divin
D’un Amour inconnu !

Au delà du visage glacial
des êtres où la Mort a fait son oeuvre..
Je suis la Flamme de Vie Divine
Qui brille sans fin
Bien au delà de tout ce qui naît et qui meurt !

Au coeur de la branche morte
Qui porta tant de sève, de fleurs…
et de fruits..
Je demeure la Lumière Suprême
d’un éternel Printemps !

Au delà du Royaume des Ombres
du Grand Jeu Cosmique..
Ju suis l’Unique Acteur
Au corps de Feu et de Lumière !

Au coeur des êtres qui naissent…
et qui meurent,
Je suis la Flamme de Vie,
et de la mort.

Je suis le Feu (Non-né)
d’un ultime Amour..
Qui ne laisse ni cendres ni fumées !

Au cœur du vacarme et des agitations
extérieures..
Je suis le Grand Silence des profondeurs !

l’Univers est mon CORPS !

Mon seul corps !
corps du Grand Silence !
Grand Silence omniprésent !
Grand Silence Omnipénétrant !

L’Univers est mon corps !
Mon seul corps !
corps de Lumière Divine!

L’Univers est mon corps !
Mon seul corps !
corps de béatitude infinie…
et d’Amour !

Extrait de : La divine féérie, R. Nirmayananda, le courrier du livre, 1980.