Le monde à l’endroit – « L’hymne à la Joie »
Ô, la saveur exquise et inattendue de la vérité ! Ô, cette fraîcheur parfumée qui précède sa venue ! Des éclats de rires jaillissent de la lumière de joie. Simple et pure, son plaisir consiste à nous surprendre à travers son éclosion en soi, qui permet de sécréter soi-même sa propre lumière !
Ô, le surgissement de l’œil intérieur, l’œil du cœur, et ses immersions en transparence qui permettent aux rayons lumineux de trans-apparaître à travers les voiles opaques de la matière sensible ! Lumière sur Lumière, le contemplé est le contemplant et réciproquement…
Le monde à l’envers – « la Pathétique »
Ooh, la fadeur amère et coutumière de la fausseté ! Ooh, les miasmes pestilentiels qui signalent sa venue ! Des sanglots grimaçants sourdent des ombres effrayantes. Arrogante et vile, son plaisir consiste à nous désorienter à travers son emprise, qui interdit l’accès au secret de la lumière.
Ooh, l’occultation de l’œil intérieur par l’œil malfaisant, et ses émersions en l’opacité qui empêche les rayons lumineux de trans-apparaître et ainsi de se percevoir ! Obscurité sur obscurité, néant… il n’y a rien à voir…
Ecartelé entre les deux, l’Homme.
Entre les deux, la lumière qui voit et fait voir.
Et que dit la lumière ?
Détourne ta face des ombres fuyantes, oriente-toi vers le dedans de toi-même, tais-toi et contemple!
Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas…
Ô, étincelle de lumière, ne te laisse pas happer par l’illusion des ténèbres
L’envers n’est que le reflet de l’endroit…
Il n’existe pas par lui-même
Il n’y a pas d’autre néant que la négation de la vérité,
Sois authentique, et tu verras la lumière, et les ténèbres ne pourront rien contre toi,
et les ténèbres cesseront d’exister pour toi…
Lumière sur Lumière!
Puissions-nous retrouver l’authenticité dans l’année qui commence
???? Amen !
*L’hymne à la Joie -Neuvième Symphonie en ré mineur, Opus 125, Beethoven
** la Pathétique – Sonate numéro 8 op 13 en Ut mineur , Beethoven
Photo: Robert PAGES