Gay Savoir.
Fol vagabondage.
Bras ballants, bouche bée, interdite d’admiration…
Stupéfaction radicale.
Bonheur suprême, suprême sagesse,
Rien, rien, rien,
Enfin…
Rejetée la peau, cette chose qu’on appelle ‘Moi’.
Ô vide infini !
Face à face, vide et vacuité !
Moi ? Rien qu’un masque…
Il fallait bien porter un masque.
Mais quelle mascarade, in fine !

Viens dans l’Ouvert, ami !
Le vent balaie les nuages, les yeux en font autant…
Il y a voir et voir…
Voir en survolant, en balayant, d’un coup oeil, plus ou moins discret et flou, confusément… et voir attentivement, d’un regard perçant, percevoir, en-visager de l’intérieur ce qu’un paysage, un visage, dévoile.
S’appliquer à voir, regarder afin de voir autrement, voir clairement, profondément, non plus la seule apparence, mais l’intention, l’essentiel, qui est invisible aux yeux mais in-scrit dans l’Ouvert !
Le véritable Voir est celui qui scrute les profondeurs de l’Être et des choses, et ainsi perçoit l’Intention.
Il y a donc un Voir confus qui survole, qui balaie d’un coup de vent et chasse la chose vue… et un Regard attentif, conscient, qui scrute, creuse, plonge au plus profond à la recherche de l’intention, de l’essentiel.
Viens dans l’Ouvert, ami !
t.
© René Magritte, Faux miroir, Moma