Elle est donc « revenue de l’enfer » en remerciant D.ieu et en appelant à la Paix.
L’alliance de l’humilité et de la force intérieure qu’elle a manifestée est une belle leçon de Vie et d’humanité.
Elle n’était pas seule. Il faut aussi penser aux autres otages, y compris aux FARC, otages de leur propre idéologie.
Puissent la Vie, la fraternité et la solidarité triompher de tous les obstacles, intérieurs et extérieurs ! Amen.
La Vie bénie soit-Elle !
NB (addendum du 5 août) : Je suis un peu perplexe. Autant sa libération et ses premières paroles, pleines de force et de dignité, étaient effectivement belles et émouvantes, autant la suite, jusqu’à aujourd’hui tout du moins, me laissent mal à l’aise. Toute cette mise en scène réglée comme du papier à musique, toutes ces “mondanités???, c’est comme si quelque chose allait de travers… Mais bon, qui peut dire ce qui est “normal??? après un tel enfer ? Le malaise persiste néanmoins, et une certaine inquiétude…
Nous, qui ne nous approchons de nous-mêmes et des autres qu’à travers les images que nous fabriquons sans cesse dans notre tête encombrée, sans être jamais directement en contact ;
Nous, toujours masqués derrière l’image que nous avons de nous-mêmes et de l’autre ;
Nous, toujours armés pour défendre notre image idéale, en nous refusant à nous-mêmes d’apparaître tel que nous sommes, et en refusant à l’autre d’apparaître tel qu’il est ;
Nous, toujours en contact indirect avec la réalité, à tel point que nous finissons par nous effrayer nous-mêmes…
Avons-nous déjà fait l’expérience d’être là, simplement là, présents au Présent, sans la pesanteur des mémoires accumulées, sans chercher à posséder ou à dominer, sans porter des masques, sans préjuger, jauger, juger, supposer, à propos de tout et de rien ?
Avons-nous déjà fait l’expérience d’être simplement là, en rapport direct avec ce qui est là, non pas en pensée mais en présence, sans comment ni pourquoi ?
Si la réponse est non, il nous faut d’urgence répondre à l’invitation sans cesse renouvelée des sages, des fous et des poètes à prendre le grand rendez-vous avec soi-même, oser franchir cette « porte étroite » qui s’ouvre et se referme constamment (et qui n’est autre que l’instant présent) pour nous délivrer de notre exil, de notre aliénation.
Redevenir « comme des enfants », spontanés et neufs.
S’ouvrir à l’émerveillement, s’abandonner, se laisser éblouir par la lumière, tourner et retourner sur nous-mêmes, et face contre face, face à face, comprendre que l’infini est dans le fini, le dehors dans le dedans, l’éternel dans le moment présent, la multiplicité dans l’Unité, et vice-versa !
Invisible à « moi-même » puisqu’il ne reste qu’UN, le mortel fini que nous étions, loin de disparaître, devient un pur espace, UN INFINI !
Et comme celui qui revient à la source – devient La Source, reconnaître dans la plénitude du vide la plénitude de notre essence profonde qui se confond avec l’essence de toute chose… notre chez Soi !
t.
La Vie bénie soit-Elle!
L’Univers est mon Corps !
Ô Vie immense et sans borne !
Immortelle et radieuse splendeur..
Tu es désormais mon unique CORPS !
Tu es mon unique demeure !
Je suis la Flamme secrète,
anonyme..
qui brille au coeur des ténèbres
extérieures..
En une lumière véritablement divine
Je suis à jamais transfiguré..
Et je transfigure toute choses..
En termes de l’Éclair Éternel que je suis !
Au cœur de la pierre froide
Je suis le Feu Divin
D’un Amour inconnu !
Au delà du visage glacial
des êtres où la Mort a fait son oeuvre..
Je suis la Flamme de Vie Divine
Qui brille sans fin
Bien au delà de tout ce qui naît et qui meurt !
Au coeur de la branche morte
Qui porta tant de sève, de fleurs…
et de fruits..
Je demeure la Lumière Suprême
d’un éternel Printemps !
Au delà du Royaume des Ombres
du Grand Jeu Cosmique..
Ju suis l’Unique Acteur
Au corps de Feu et de Lumière !
Au coeur des êtres qui naissent…
et qui meurent,
Je suis la Flamme de Vie,
et de la mort.
Je suis le Feu (Non-né)
d’un ultime Amour..
Qui ne laisse ni cendres ni fumées !
Au cœur du vacarme et des agitations
extérieures..
Je suis le Grand Silence des profondeurs !
l’Univers est mon CORPS !
Mon seul corps !
corps du Grand Silence !
Grand Silence omniprésent !
Grand Silence Omnipénétrant !
L’Univers est mon corps !
Mon seul corps !
corps de Lumière Divine!
L’Univers est mon corps !
Mon seul corps !
corps de béatitude infinie…
et d’Amour !
Extrait de : La divine féérie, R. Nirmayananda, le courrier du livre, 1980.
Tout en discrétion, fidèle à toi-même, tu t’es envolé. Les anges ont bien de la chance…. ils auront désormais des vêtements sublimissimes, tissés de la matière dont sont issus les rêves les plus poétiques.
Grâce à toi, j’ai appris l’élégance, et j’ai transmis à ma fille ce que tu nous a appris de plus précieux : le bonheur d’être une femme libérée du conformisme vestimentaire, le plaisir d’être belle pour soi, tout simplement. Tu dis que « les plus beaux paradis sont ceux qu’on a perdus », te voilà de retour au paradis maintenant… Je suis contente que tu puisses entendre à nouveau La Callas chanter et Rudolf Noureïev voler !
Merci infiniment, l’artiste !
« Je pense que je n’ai pas trahi l’adolescent qui montra ses premiers croquis à Christian Dior avec une foi et une conviction inébranlables. Cette foi et cette conviction ne m’ont jamais quitté. Tout homme pour vivre a besoin de fantômes esthétiques. Je les ai poursuivis, cherchés, traqués. Je suis passé par bien des angoisses, bien des enfers. J’ai connu la peur et la terrible solitude. Les faux amis que sont les tranquillisants et les stupéfiants. La prison de la dépression et celle des maisons de santé. De tout cela, un jour je suis sorti, ébloui mais dégrisé. Marcel Proust m’avait appris que « la magnifique et lamentable famille des nerveux est le sel de la terre ». J’ai, sans le savoir, fait partie de cette famille. C’est la mienne. Je n’ai pas choisi cette lignée fatale, pourtant c’est grâce à elle que je me suis élevé dans le ciel de la création, que j’ai côtoyé les faiseurs de feu dont parle Rimbaud, que je me suis trouvé, que j’ai compris que la rencontre la plus importante de la vie était la rencontre avec soi-même. Les plus beaux paradis sont ceux qu’on a perdu. »
Yves Saint Laurent
1936 – 2008
J’ai vu des beautés immenses et délicates
dîné dans des palais éblouissants de capitales tribales
et dormi entre le ciel et le sable du Takla Makan
Je me suis fait l’ambassadeur de rois guerriers
j’ai rencontré des mongols aux poings effroyables
et des pêcheurs de perles mi-hommes mi-poissons
J’ai glissé mes mains sous des voiles interdits
touché l’intouchable
et vécu les nuits sublimes du cantique des cantiques
J’ai dompté des chevaux Kirghiz
franchi le toit du monde et écouté le Dalaï Lama
J’ai coupé le santal de Mysore
incisé le pavot d’Anatolie
et broyé le safran du Madhya Pradesh
Je me suis enivré dans le jardin de roses du poète Saadi
j’ai tourné jusq’au vertige avec les derviches de la corne d’or
et volé comme un aigle avec un vieux shaman à moitié fou
Je connais l’odeur du suint et du cuir, des palais et des temples
l’odeur de toutes les épices, l’odeur de tous les aphrodisiaques
et celle de la peau des femmes et celle de la peau des hommes
Je suis riche, riche, incomparablement riche de ce que j’ai vécu.
Poème d’Yves Saint-Laurent
Le Smocking Yves Saint Laurent lors de son dernier défilé pour la collection hiver 2001-02.
Voici ce qui doit être accompli par celui qui est sage,
Qui recherche le bien et a obtenu la paix.
Qu’il soit appliqué, droit, parfaitement droit,
Sincère, humble, doux, sans orgueil,
content de toutes choses et joyeux.
Qu’il ne se laisse pas submerger par les soins du monde,
qu’il ne se charge pas du fardeau des richesses.
Que ses sens soient maîtrisés,
qu’il soit sage sans être hautain,
et ne convoite pas des biens de famille.
Qu’il ne fasse rien qui soit mesquin
et que les sages puissent reprouver.
Que tous les êtres soient heureux.
Qu’ils soient en joie et en sûreté.
Toute chose qui est vivante, faible ou forte, élevée
Moyenne ou basse, petite ou grande, visible ou invisible,
Près ou loin, née ou à naître,
Que tous ces êtres soient heureux.
Que nul ne déçoive un autre ni ne méprise aucun être
Si peu que ce soit.
Que nul, par colère ou par haine, ne souhaite du mal à un autre .
Ainsi qu’une mère au péril de sa vie,
surveille et protège son unique enfant,
Ainsi, avec un esprit sans entrave
doit-on chérir toute chose vivante,
aimer le monde en son entier,
Au dessus, au dessous, et tout autour, sans limitation
Avec une bonté bienveillante et infinie.
Etant debout ou marchant, étant assis ou couché,
tant que l’on est éveillé, on doit cultiver la pensée
que cela est la manière de vivre la meilleure du monde.
Abandonnant les discussions oiseuses,
ayant la vision intérieure profonde,
débarrassé des appétits des sens,
Celui qui s’est perfectionné
ne connaîtra plus les renaissances.
Debout, mon amie, ma belle, et viens-t’en, car l’hiver est passé, la pluie s’en est allée. Les fleurs apparaissent sur la terre, le temps des chants est venu…
Arrivé au sommet de la montagne, grimpe encore !
Au seuil de l’illimité
L’air respire, inspire et appelle
Ne pas résister aux trouées des nuages.
faire le grand saut.
Ici
si l’on grandit, c’est du côté du ciel.
Ah ! voir une fois encore la pesanteur changée en souffle…
L’espace s’est vidé en s’inclinant pour recevoir la lumière.
De sa transparence jaillit celui qui éclaire
Transparence sur transparence
Plus je deviens transparent à la lumière, plus je perçois la splendide simplicité de l’être et des choses.
Il y a la certitude de la joie parce qu’il y a la connaissance de la beauté.
Il y a la connaissance de la beauté parce qu’il y a la certitude de la bonté.
En m’éloignant de la simplicité, je me suis éloignée de la plénitude intérieure.
Consentir à se perdre en soi-même pour se retrouver.
Nous vivons au milieu de sommeils, tandis que des « Noûs » divins autour de nous respirent…
Nous portons en nous mêmes quelqu’un qui nous suit partout et qui veille.
Il suffit de s’oublier une fraction de seconde pour que les chaînes soit rompues.
L’idée de conversion signifie simplement l’idée d’un mouvement par lequel je puis regarder le monde autrement, d’une autre manière et sous une modalité différente.
Je me tourne, littéralement, me détourne et me retourne… transfiguration !
Ah! les paysages lumineux où l’on voit des plaines que l’on a peine à mesurer de l’oeil et où pourtant les moindres détails sont inscrits au dedans du dedans de nous-mêmes. Paysages qui suscitent en nous le chant intérieur.
Arrivé au sommet de la montagne, grimpe encore frater !
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