Debout, mon amie, ma belle, et viens-t’en, car l’hiver est passé, la pluie s’en est allée. Les fleurs apparaissent sur la terre, le temps des chants est venu…
Arrivé au sommet de la montagne, grimpe encore !
Au seuil de l’illimité
L’air respire, inspire et appelle
Ne pas résister aux trouées des nuages.
faire le grand saut.
Ici
si l’on grandit, c’est du côté du ciel.
Ah ! voir une fois encore la pesanteur changée en souffle…
L’espace s’est vidé en s’inclinant pour recevoir la lumière.
De sa transparence jaillit celui qui éclaire
Transparence sur transparence
Plus je deviens transparent à la lumière, plus je perçois la splendide simplicité de l’être et des choses.
Il y a la certitude de la joie parce qu’il y a la connaissance de la beauté.
Il y a la connaissance de la beauté parce qu’il y a la certitude de la bonté.
En m’éloignant de la simplicité, je me suis éloignée de la plénitude intérieure.
Consentir à se perdre en soi-même pour se retrouver.
Nous vivons au milieu de sommeils, tandis que des « Noûs » divins autour de nous respirent…
Nous portons en nous mêmes quelqu’un qui nous suit partout et qui veille.
Il suffit de s’oublier une fraction de seconde pour que les chaînes soit rompues.
L’idée de conversion signifie simplement l’idée d’un mouvement par lequel je puis regarder le monde autrement, d’une autre manière et sous une modalité différente.
Je me tourne, littéralement, me détourne et me retourne… transfiguration !
Ah! les paysages lumineux où l’on voit des plaines que l’on a peine à mesurer de l’oeil et où pourtant les moindres détails sont inscrits au dedans du dedans de nous-mêmes. Paysages qui suscitent en nous le chant intérieur.
Arrivé au sommet de la montagne, grimpe encore frater !
Photo : Les montagnes de Huangshan