Le « beau geste » nous fait sortir de nous-mêmes, de nos limitations, en nous attirant vers le haut !
Un beau geste est toujours également une bonne action. Et réciproquement.
Car celui qui fait le bien fait en même temps le beau.
Pour Bergson, « l’état suprême de la beauté est la grâce, or dans le mot grâce, on entend la bonté, car la bonté est la générosité d’un principe de vie, qui se donne indéfiniment. Donc à travers le mot grâce, beauté et bonté ne font qu’un. »
C’est si vrai : dans notre merveilleuse langue française, « grâce » signifie à la fois la beauté et la bonté.
C’est en ce sens que les deux sont inséparables. La beauté véritable, celle qui sauve, est la divine Grâce en laquelle vérité, beauté et bonté se confondent.
Elle apaise, guérit et restaure l’harmonie. Elle nous émerveille en nous transportant dans la joie !
Authentique, elle ouvre le cœur humain à la nostalgie de la lumière, au désir profond de connaître, d’aimer, d’aller vers l’Autre – vers ce qui est au-delà de soi.
Si nous consentons la beauté/bonté, nous voyons que nous sommes touchés au plus profond de nous-mêmes. Soudain nous sommes à vif, ouverts à l’Ouvert. Nous redécouvrons le sens profond de notre existence, le Mystère qui nous enveloppe, nous porte et nous transporte : l’Amour !
« Cet Amour là dont nous sommes issus
Cet Amour là, dont nous sommes faits » (Ibn El Arabi)
Cet Amour là, auquel nous aspirons parfois sans le savoir.
Finalement, si la beauté/bonté peut « sauver le monde », c’est qu’elle nous ouvre à la vision de l’intérieur, celle qui nous fait voir avec le cœur, où seul l’Amour peut nous conduire. Et à la lumière de cette trans-figuration qui rend visible l’invisible, nous voyons que L’UN EST L’AUTRE.
C’est ainsi que le beau geste devient l’instrument que nous réconcilie, qui nous guérit, nous harmonise avec nous-mêmes, avec le ciel et la Terre !
Oui, la beauté sauvera le monde.
Alors permettez-moi de nous inviter tous à ce beau geste, plein de grâce, qui est d’abord bienveillance les uns envers les autres. Par cette beauté, transmuée en bonté, le meilleur de nous-mêmes se révèle, nous unifie et nous ramène à nos origines, chez NÔUS, là où se résout toute séparation.
Ô crois, ô mon cœur
Le printemps arrive et l’été viendra !
Et nous oublierons tout ce chaos, toute cette douleur. Toute désespérance.
Ô crois, ô mon cœur
La joie reviendra !