Joyeuse Hanoukka, Joyeux Noël 2008 !
Quand la lumière s’élève, toutes choses s’élèvent et s’unissent à elle, elle parvient jusqu’à s’abriter dans le lieu de l’Infini, et tout devient Un.*
Au commencement était le Verbe, et le Verbe était avec D.ieu, et le Verbe était D.ieu. Il était au commencement auprès de D.ieu. Par lui, tout s’est fait, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui. En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes. La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont point reçue. **
Lumière qui est à la fois le visible et l’invisible, le visible de l’invisible, celle qui voit et fait voir.
À travers le voile des apparences, elle nous fait percevoir la trans-apparence et nous dé-voile la substance lumineuse dont sont tissés les rêves et nos corps de rêve. Pure, immédiate, innocente car toujours nouvelle, elle est aussi ce Divin Enfant qui nous porte et nous transporte.
Source de l’étonnement et de l’émerveillement, en Elle est la Vie ! Et la Fête des Lumières nous rappelle que la Lumière, cette lumière dont Saint Jean nous dit qu’elle est venue dans le monde et que le monde ne l’a pas reconnue, est elle-même et en elle-même celle qui éclaire, illumine, purifie, guérit, sauve, vivifie !
Don de Soi à Soi-même… Materia Prima. L’Amour !
Fêter la lumière, c’est donc fêter la Vie, cette Vie qui triomphe de tous les obstacles et qui nous rappelle sans cesse que « Post Tenebras Lux ! »
Salut par milliards de Saluts à la Lumière qui unifie, transfigure, vivifie et révèle l’être à l’Être !
Puissions-nous être de ceux qui transforment toute expérience de vie en rayonnement lumineux !
Et ainsi participer à cette danse où « la lumière monte vers la lumière, la lumière descend vers la lumière », afin que tout ne soit que lumière, lumière sur lumière !
t.
*Le Zohar et Genèse I, 3-4 (Zohar, Berechit 16)
**Évangile selon Saint Jean
©Photo Sacha Quester-Séméon
Je vois le jour de Noël comme le jour où la Lumière de Jésus descend encore plus vers nous.Cette Lumière brille dans le coeur de celles et ceux qui ont un coeur d’enfant. C’est pourquoi la fête de Noël est aussi la fête des enfants.
Oui ! Dame aux semelles de vent, le coeur de mon coeur
entend votre voeu pour nous les hommes :
« Puissions nous être de ceux qui transforment toute expérience de vie en rayonnement lumineux ! »
Puisse votre voeu se réaliser et que chaque(un) apporte sa contribution afin que vienne le jour où nous danserons tous dans la Lumière.
Joyeux Noël à Vous, Dame aux semelles de vent,
Et Joyeux Noël à Tous.
Félix
En ce lieu, de ce lieu et par ce lieu,
Joyeux Noël à tous mes frères et sœur de cœur!
« Et chanter, chanter, chanter,
jusque dans le murmure, le refus et le silence »
(Jean -Pierre Siméon)
Oui! Mére Veilleuse,
Il faut simplement rappeler de quelle naissance il s’agit et pourquoi on la célèbre. Si Noël nous permet d’espérer un monde meilleur et que le Christ est toujours vivant à travers nous, nous avons toutes les raisons de célébrer le solstice d’hiver, car le Christ est le Soleil des chrétiens.
Joyeux Noël ! Joyeuse fête des Lumières !
Alléluia & Amen!
Noël dans la crise : un rendez-vous pour l’espérance
Au moment où le monde entier se trouve engagé dans une crise économique qui frappera en priorité les plus démunis et dont personne ne peut mesurer la durée et la gravité, Noël demeure une espérance.
La naissance du Christ parmi les plus pauvres, autant dire presque dans la rue, mais aussi de nombreux textes bibliques et écrits sociaux des Églises chrétiennes, nous renvoient à des références éthiques essentielles pour affronter la crise.
La pensée sociale chrétienne qui s’appuie sur ces références n’est pas une alternative à un quelconque système économique mais un socle de réflexion qui a vocation à inspirer tout mode d’organisation durable de la société. Ce socle repose sur deux priorités : celle de l’homme sur l’économie – l’économie est au service de l’homme et non l’inverse – et celle des pauvres sur les privilégiés – l’équité condamne une trop grande inégalité entre les revenus.
Ces deux priorités définissent les six piliers fondateurs de la pensée sociale chrétienne : la destination universelle des biens (la propriété privée est légitime si son détenteur en communique aussi les bienfaits à ceux qui en ont besoin), l’option préférentielle pour les pauvres, le combat pour la justice et la dignité, le devoir de solidarité, le bien commun et le principe de subsidiarité (le fait de faire confiance à ceux qui se trouvent au plus près du terrain pour résoudre ensemble leurs difficultés).
Et, en leur temps, les pères de l’Église n’y allaient pas par quatre chemins. Avec saint Ambroise, par exemple, qui affirmait : «Quand tu fais l’aumône à un pauvre, tu ne fais que lui rendre ce à quoi il a droit, car voici que ce qui était destinéà l’usage de tous, tu te l’es arrogé pour toi tout seul.»
Aussi surprenant que cela puisse paraître, Jaurès, ou Gorbatchev plus près de nous, prétendaient trouver, le premier dans les textes du pape Léon XIII sur la question ouvrière, le second dans ceux de Jean-Paul II, des références qui pouvaient fonder une société plus juste. Dans leur session consacrée à l’argent, en 2003, les Semaines sociales de France, lieu de réflexion des chrétiens sur les problèmes de société depuis plus d’un siècle, critiquaient certains aspects des rémunérations des dirigeants, dont, en particulier, les stock-options, en ce qu’ils risquent de négliger la vision à long terme de l’économie.
Ce faisant, les chrétiens ne condamnent pas l’économie de marché sous toutes ses formes. Ils rappellent – et sur ce point, ils sont d’accord avec l’économiste Adam Smith – que ce type d’économie ne peut fonctionner que dans des sociétés basées sur les valeurs morales que sont le respect des autres et une certaine sobriété dans l’usage des biens matériels. Il ne s’agit donc pas de récuser ni le profit ni les investisseurs qui prennent des risques dans l’entreprise, mais d’appeler à une indispensable régulation de leur fonctionnement par les autorités publiques et par l’action de corps intermédiaires tels que les organisations non gouvernementales et les syndicats, notamment.
Les chrétiens ont des valeurs à faire progresser avec d’autres qui ne partagent pas nécessairement leur foi. Et les plus privilégiés d’entre eux sont appelés à se comporter en citoyens vigilants par leurs choix politiques, à refuser «le toujours plus», à s’engager notamment au niveau local, à accepter un niveau d’impôts volontariste pour une solidarité active, à respecter un mode de consommation plus sobre et plus équitable. Dans leurs lieux de vie, ils auront toujours le souci d’y faire entendre la voix des plus exclus.
La célébration de Noël nous invite à réactualiser le sens que nous donnons à l’économie et à choisir la voie de la solidarité. Cela devient plus qu’urgent. Impératif.
Ce texte nous invite à repenser le sens que nous donnons à l’économie, en ce jour de fête chrétienne. Il a déjà été signé par une vingtaine de personnalités
Les chrétiens ont un rôle majeur à jouer pour enrichir la réflexion sur la nouvelle gouvernance politique, économique et sociale. Nous sommes amenés à nous poser des questions sur le sens de la vie. Nous sommes à la croisée des chemins où nous est posé le problème de la nouvelle répartition des richesses.
Joyeux Noël à Vous, Dame aux semelles de vent,Joyeux Noël à tous !