La lumière parle et je l’écoute, sans plus demander si je le fais bien ou mal, la lumière parle et je l’écoute… Il me semble que brille en ce moment le dedans du dedans des choses, que le monde rayonne de sa lumière intérieure. J’écoute. Il me semble avoir retrouvé la trace du tracé oublié, l’empreinte du sacré. J’écoute…
Ce qui m’a émerveillé avant toute chose, il faut le dire en un temps qui semble voué à l’obscurité et à la prétention, c’est la simplicité extrême avec laquelle certains êtres humains ont choisi de nous transmettre leur expérience de l’indicible Ouvert. Cet « espace intérieur du monde », où « en silence l’oiseau vole au travers de nous »… Passeurs, ils nous donnent à entendre et à voir. À aucun moment ils ne se glorifient, comme s’ils pensaient que chacun peut entreprendre ce cheminement ascensionnel et qu’il n’ont à cela aucun mérite particulier. Humbles, dépouillés jusqu’à la transparence, leur corps n’a pas été, n’est pas, une prison, mais une centrale d’énergie qui les relie à la source émettrice de toute Vie !
Ce qui m’émerveille toujours, il faut le dire en un temps voué à l’arrogance et à l’éloignement, c’est l’humilité, la simplicité avec laquelle ces êtres s’accordent à la Vie.
Dans un monde qui tourne en rond, où les hommes ne s’ouvrent que sur « moi-même », dans l’ivresse de leur « toute puissance » psycho-centrique, mais ignorant tout de leur origine et de leur destinée, privés de centre et d’orientation, c’est-à-dire perdus, ces hommes-là, recueillis dans leur infinie solitude intérieure, ont réalisé qu’un même espace unit tous les êtres : un espace tout intérieur, un pur espace dans lequel éclosent les âmes. Un espace unique qui concilie la vie avec elle-même. L’être avec l’Être !
Ils ont compris que c’est là, dans cette intériorité profonde à la vacuité infinie, que se trouve le « Royaume de D.ieu », et que ce Royaume est celui du désarmement intérieur, celui de la Paix !
Ainsi, après avoir recueilli, ils donnent : ils se font passeurs… simples passeurs, invisibles car « méconnus ». Et veilleurs.
Et voilà pourquoi – m’ont-ils dit – dans un monde voué à l’image et aux idoles, ils ne cherchent que l’effacement, dans un monde voué à la reconnaissance des images, à la visibilité à tout prix, eux ne cherchent que l’anonymat, l’invisibilité !
Car il s’agit pour eux d’un acte d’amour et de compassion, avec et pour soi-même, d’un acte « aux mains jointes », de la vie à la Vie !
Ô envol de tous les lieux de ma périphérie !
Amitiés d’étoiles,
t.
Jascha Heifetz plays Melodie by Gluck
Chère femme aux semelles de vent,
c’est si émouvant ce que vous faites sur ce blog !
C’est étrange, mais il me semble que c’est presque tragique. Tant de beauté, une telle puissante et profonde légèreté, un don si total, si entier de vous-même pour chacun et pour tous ! Une passion si absolue pour l’Homme et pour l’Humanité !
C’est toujours au cœur même de l’être et de l’âme que vos mots me touchent. Et si j’en ressens ainsi des vibrations tragiques, ce n’est pas de vous qu’elles émanent, bien sûr. Mais face au non sens infranchissable de l’existence sans être, la radicalité de votre appel et de votre don, l’insistance tellement généreuse avec laquelle vous rendez cet hommage permanent au meilleur de l’être et aux meilleurs des Hommes, à l’humain débarrassé de tout encombrement puéril, enfermé dans l’obsession de ses projections éphémères, me semblent parfois comme les ultimes recours d’une humanité en perdition, appelée à elle-même mais incapable, presque constitutivement, d’entendre sa propre voix, de se nourrir de son propre souffle, d’oser sa propre vérité.
C’est appel n’est pas désespéré, certes, car l’amour n’est jamais désespéré. Ni inquiet, car cet Amour même s’exprime aussi par la quiétude que nous pouvons cueillir à chacun de vos billets. Mais en contrastant ces trésors que l’on trouve sur votre blog — cette musique, cette poésie, cet hommage à la Vie simple et désintéressée –, avec la situation d’un monde où la transmission est menacée, où le meilleur de l’humain pourrait presque disparaître en une génération, on perçoit aussi l’urgence de ce message, et l’intensité peut-être sans précédent de la situation. Et cette perspective est vertigineuse.
Merci mille fois et infiniment plus pour cette chance inouïe que vous nous offrez d’affermir notre engagement vers le vrai, le beau, le réel, et notre détermination à ne pas sombrer avec un vieux monde qui peut encore, en cet intérieur intime que vous évoquez, se transfigurer.
Merci de parvenir à dire l’indicible, à travers la vérité, la simple vérité de ce qu’il n’y a pas à dire puisque cela se dit soi-même, par débordement spontané : la bonté infinie de l’être !
Tatihannah,
Peace and love and gratitude…
pour tout dire
en passant
veillons
au-delà des mots
au gré du vent
Toi
envole moi
Dans l’humus de vos paroles plongent les racines du Coeur de l’Homme,
poussent les fleurs de la Beauté et de la Bonté
Dans votre Jardin, parfumé des essences essentielles
j’entre, respire, me rappelle…
et le coeur réchauffé de Lumière
vous dis merci de Vous
Pour entrer dans ce jardin extra ordinaire
une seule clef : l’Amour, la Bonté, la Beauté
Alors s’entre ouvre le voile, et laisse passer la Lumière,
Celle qui éclaire, pas celle qui aveugle.
Les oiseaux blancs criaillent et virevoltes sur les aubaines, esclaves de leurs ventres, pourtant plus loin, frôlant les falaises ils maîtrisent le vent et ses voltes, en majesté.
Ainsi nous, parfois ventres, parfois esprits délivrés pouvons naviguer sur de plus subtiles pensées offertes.
Mais ce ventre apaisé guide à l’endormissement comme si ces nourritures charnelles étaient Léthé et fuites hors de la mémoire profonde.
Seule la faim, ventre creux, peut résoudre à plonger plus loin dans l’obscur, trouver une autre subsistance, reconnaître son goût, sa musique, son être.
Ascèse pour reconnaître l’Autre, l’autre de soi, l’autre en soi, ses rythmes, son chant pérenne.
Souvent murmure et parfois cris en ces solitudes que j’aime, que je recherche parce que je l’y recherche, lui, le permanent en moi.
en-chant-ier
je
demeure