Jesse Jackson pleure de joie à Chicago.
J’aime ceux qui désirent l’Impossible !
Salut en humanité, Jesse Jackson,
Comme tu le sais, l’histoire de l’humanité sur Terre nous a appris que c’est toujours un petit nombre – à son propre détriment d’ailleurs – qui met en doute le schéma mental établi comme dogme absolu, qui ose proposer ce que d’autres – par ignorance et par peurs de toutes sortes, peur du ridicule et de l’exclusion entre autres – n’oseront jamais.
Avec ton ami, Martin Luther King, vous avez beaucoup osé et c’est grâce à des êtres comme vous qu’aujourd’hui Barack Hussein Obama est devenu le premier président coloré du monde nouveau.
Oui ! Barack a grandement osé et… grandement réussi !
Alors, effectivement, et je dirais même avec une fierté humainement assumée, nous pouvons dire que:
Si jamais quelqu’un doute encore que la Terre soit un endroit où tout est possible, qui se demande si l’impossible rêve d’une unité dans la multiplicité est toujours vivant, qui doute encore du pouvoir de notre humanité, la réponse lui a été donnée par le nouveau monde, par tous ceux qui, comme vous, ont toujours osé désirer l’impossible !
L’Espoir est là* !
*Même si Obama n’est pas le messie. 😉
- I have a dream
- « « Je vous le dis aujourd’hui, mes amis, bien que nous devions faire face aux difficultés d’aujourd’hui et de demain, j’ai tout de même un rêve. C’est un rêve profondément enraciné dans le rêve américain. »
- Je fais le rêve qu’un jour, cette nation se lève et vive sous le véritable sens de son credo : “Nous considérons ces vérités comme évidentes, que tous les hommes ont été créés égaux.???
- Je fais le rêve qu’un jour, sur les collines rouges de la Géorgie, les fils des esclaves et les fils des propriétaires d’esclaves puissent s’asseoir ensemble à la table de la fraternité.
- Je fais le rêve qu’un jour, même l’État du Mississippi, désert étouffant d’injustice et d’oppression, soit transformé en une oasis de liberté et de justice.
- Je fais le rêve que mes quatre jeunes enfants vivront un jour dans une nation où ils ne seront pas jugés pour la couleur de leur peau, mais pour le contenu de leur personne. Je fais ce rêve aujourd’hui !
- Je fais le rêve qu’un jour juste là-bas en Alabama, avec ses racistes vicieux, avec son gouverneur qui a les lèvres dégoulinantes des mots interposition et annulation; un jour juste là-bas en Alabama les petits garçons noirs et les petites filles noires puissent joindre leurs mains avec les petits garçons blancs et les petites filles blanches, comme frères et sœurs.
- Je fais ce rêve aujourd’hui.
- Je fais le rêve qu’un jour chaque vallée soit glorifiée, que chaque colline et chaque montagne soit aplanie, que les endroits rudes soient transformés en plaines, que les endroits tortueux soient redressés, que la gloire du Seigneur soit révélée et que tous les vivants le voient tous ensemble.»
Le révérend Martin Luther King Jr est un pasteur baptiste afro-américain né à Atlanta (États-Unis) le 15 janvier 1929 et mort assassiné le 4 avril 1968 à Memphis.
Le discours fut prononcé sur les marches du Lincoln Memorial pendant la Marche vers Washington pour le travail et la liberté à Washington DC le 28 août 1963.
Qu’elles sont belles et dignes, ces larmes !
Et ce regard embrassant l’Histoire, et ce cœur et cette âme soulagés de voir que la foi en l’humanité n’est pas vaine et désespérée…
Un ami états-unien, partisan actif de Barack Obama mais bien conscient qu’il n’est effectivement pas le Messie, m’écrivait il y a quelques jours ceci :
« Pendant la Grande Dépression, Roosevelt disait « Tout ce dont nous devons avoir peur, c’est de la peur elle-même ». Maintenant, tout ce que nous osons espérer, c’est l’espoir lui-même, et Obama est un symbole d’espoir.
En rapprochant ceci d’un autre message plein d’émotion, reçu cette nuit d’un collègue :
« Je sens dans mes narines que l’air devient plus frais, que mon pays revient à une décense et une humanité et une intelligence qui lui ont fait défaut. »
il me semble que cette victoire de Barack Obama est perçu, par certains américains blessés par la trahison de leurs valeurs qu’ils ont ressentie ces dernières années, comme un véritable élément de rédemption.
Toute cette charge quasi religieuse sera sans doute difficile à gérer, et génératrice de déceptions, mais au moins, comme vous le dites aussi, chère femme aux semelles de vent, il est possible d’oser l’espoir : et c’est là, depuis toujours, une des ressources les plus sûres et les plus vives de l’Humanisme.
Merci encore pour ces larmes de joie universelles !
Oui, chère Tatiana,
Il faut de l’audace,de la persévérance,de la volonté , de la vraie foi,pour oser défier les préjugés.
Obama et l’Amérique, c’est la rencontre entre un grand pays construit sur la base d’un rêve dont la caractéristique principale est le goût de l’aventure, l’amour de la liberté, la recherche de la grandeur, l’ouverture,la Foi en l’homme,la Foi en Dieu.
Quelques questions:
“Que nous révèle sur nous-mêmes la victoire d’Obama? Sur l’état de notre démocratie, sur notre rapport au monde, sur notre vision de l’identité????
Merci pour l’hommage à ces hommes,
Les larmes de Jesse Jackson disent beaucoup. Ce sont des larmes de joie, peut-être mêlées d’inquiétudes pour le nouveau Président qui dirigera un pays traversant une crise terrible qui déborde sur le monde,
Chacun le sait, certaines promesses sont irréalisables en ces circonstances. Cette victoire historique, cache aussi une tragédie. Ce premier président métis devra gérer la situation, les attentes, l’espoir et la déception, il ne pourra pas faire de miracle. La responsabilité d’Obama est donc multidimensionnelle. Un président blanc, lui, a le droit à l’erreur. Mais on ne pardonnera rien au premier président coloré. C’est donc un rêve éveillé pour effacer le cauchemar de la récession. Ceux qui en seront les premières victimes, sont ceux qui espèrent tant de sa présidence.
Comme nous le disait Philippe Labro, il y a quarante ans, aux États-Unis, c’était l’apartheid pour les noirs, et il a fallu le mouvement civique pour l’abolir. Jesse l’a vécu et Obama naissait dans ces années là, à Hawaii.
Imagine nous rappelle, cet esprit de la contre-culture. Il a fallu tant de vies et tant d’engagements pour en arriver là. Les larmes de Jesse le disent, et lui vit ce moment avec les autres et en lui-même, car il est là très intérieur.
Je comprends mieux en le voyant ce que cet événement doit représenté pour le coeur d’une certaine amérique.
Jesse exprime ici, ce que Barack n’a pas dit dans son discours de vainqueur.
(pardon, pour ce commentaire un peu long)
Yes, he can
« L’avenir a changé de camp. Pendant plus de vingt ans, les conservateurs l’avaient annexé. Ils viennent de le perdre. On a célébré la victoire d’un homme qui représente les parias de l’histoire américaine, l’irruption d’un messager du siècle nouveau, métissé, globalisé, où l’Occident ne sera plus au centre du monde.
On a eu cent fois raison. Les larmes du révérend Jesse Jackson, qui voit le rêve de son modèle, Martin Luther King, prendre chair sous ses yeux embués resteront dans la mémoire de tous les réprouvés. Terre de la discrimination et de la relégation, les Etats-Unis ont fait un grand pas vers la rédemption. » (Joffrin, Libération)
http://www.liberation.fr/monde/0101167538-yes-he-can
Il me semble que lorsque le coeur ressent profondément quelque chose, il le sculpte dans un rêve éveillé.Sur terre lieu de tous les possibles possibles ( pour le meilleur et pour le pire), il arrive qu’au bon moment,la sculpture s’anime, prenne vie, devienne réalité pour un très grand nombre qui bénéficie alors de l’actualisation de la « chose » rêvée. Sans aucun doute, actuellement, les possibles sont encore plus possibles.Comme le dit la chanson » car le monde et les temps changent. » Le changement vient de l’intérieur ensuite il explose et irradie à « l’extérieur ».
Un coeur brulant d’amour réchauffe le coeur d’une multitude.Elle est belle la Vie.
On a ga-gné. Sans notre antiracisme à nous, rien n’aurait été pareil pour Barack Obama. On a craint jusqu’au bout le racisme des Américains, l’effet Bradley des sondages. Mais non, au dernier moment encore ils ont dit «Yes we can». Et nous, no we cannot ? Quand même, on a fait un rêve : que ce soit possible en France. Parce qu’on se retrouve un peu comme des critiques politiques, ainsi qu’il en est de littéraires ou de gastronomiques. On était prêts à faire la fine bouche sur le choix des Américains sans se soucier de l’impossibilité manifeste d’élire pour notre part un Noir. Nous, qu’un Noir prenne seulement une raclée au deuxième tour d’une présidentielle, déjà c’est au-dessus de nos capacités électorales. Eux, ils en ont rêvé, ils l’ont fait. Nous, même pas en rêve !!!!!!
Mathieu Lindon
Le Monde (Corine Lesnes) : « Pendant le discours de victoire de M. Obama, mardi 4 novembre, les caméras ont montré au monde entier les larmes de Jesse Jackson. « Barack Obama était là, debout, si majestueux, a-t-il expliqué le lendemain à la radio publique. Je savais que les gens dans les villages du Kenya, de Haïti, ou dans les palais en Chine ou en Europe regardaient ce jeune Africain-Américain assumer la position de leader. » En même temps, il ne pouvait pas s’empêcher de penser aux absents. Martin Luther King, assassiné en 1968 ; Medgar Evers… « C’était un sentiment double. L’ascension de Barack Obama ; et le prix qui avait été payé pour l’amener là. »
http://www.lemonde.fr/elections-americaines/article/2008/11/07/passage-de-temoin-dans-la-famille-de-jesse-jackson_1116036_829254.html
Je me dis qu’il y a un prix à payer pour tout et que
le temps nécessaire pour qu’un rêve s’actualise n’a
pas d’importance. Que ce qui importe c’est
que le rêve perdure et qu’il y ait des êtres éveillés
dans le rêve.
Derrière la victoire de Barack Obama, je vois non seulement
les Noirs qui ont lutté, mais aussi les Blancs, les Indiens, les
Asiatiques, tous ces Américains qui, dans le silence,
en femmes et hommes responsables,
ont dit non à l’humiliation de l’homme par l’homme. Eux aussi peuvent
pleurer de joie.
Je m’amuse parfois à penser que le métissage serait comme un clin d’oeil
que Dieu fait à l’homme.
Félix
merci.