Temps invraisemblable !
Nous rêvons de conquérir le monde et l’univers
Mais l’univers n’est-il pas en Nous?
AH !
Soutenir sans trembler
Le regard des pierres et des roses.
Tout donner, mais seulement à ceux qui savent recevoir.
Rompre radicalement avec les figures imposées, avec les images vides de sens.
Rompre radicalement avec un monde d’imposture.
Parler le langage perdu que seul le vent comprend.
Et…
Chercher naturellement, non plus à paraître mais à disparaître, non plus à briller, à se montrer pour être vu, à se servir au lieu de servir, à poser et à s’imposer, mais consentir à effacer sa propre trace et perdre jusqu’à son nom.
Seule avec le Seul, n’ayant pas la moindre chose à quoi s’accrocher, dépouillée des compensations illusoires qui nous endorment et nous consolent, plonger dans la profonde solitude, la main ouverte sur rien, se jeter sur le versant de la lumière et soulevée par la transparence, marcher invisible dans la nuée !
Point d’arrêt !
Nudité radicale seule à seule
Où
Infiniment vide
L’espace se fait face
Jaillissement de Lumière
Bruissement des ailes
Gazouillement du vide
Dans les champs
Les étoiles labourent le Chant.
Qui
se tient
dans la transparence ?
Quel bonheur que le Rien suffise à l’Amour !
t.
Ce que c’est
qui demeure ici
je ne le sais
mais mon coeur
est plein de reconnaissance
et j’ai des larmes aux yeux.
Saigyo / Sato Norikigo, 1118-1190 (devant le sanctuaire shinto de d’Ise).
Magnifique 😉
J’aime votre écriture précise,humaine,poétique.
Arigatô gozaimasu
Rien, à dire…
Amore
Merci,
Merci du don de l’amoureuse merci,
Le coeur joyeux s’unit au choeur de la Vie,
et chante sa reconnaissance.
Merci de Vous
J’aime l’écho convergent de ces trois paroles rencontrées en chemin :
Le vagabond
Il m’a changé en vagabond
ah! comment donc m’a-t-il traité!
Il m’a chassé de mon pays.
Il m’a jeté vers l’Occident,
me séparant de tous mes proches.
Oui, à errer là-bas sans cesse
Il m’a jeté loin vers l’Occident!
Tout cela afin q’Il paraisse
alors que moi je disparais;
afin q’Il me réduise à rien,
et que Lui seul se manifeste.
Il a visité ma demeure ,
après quoi il a pris congé,
me laissant en vain essayer
de Lui rendre à monn tour visite.
M’abandonnant à mon retrait,
Il a eu pour moi ces mots:
Désormais tu ne verra plus
ce que tes yeux regarderont,
à moins que tu ne m’aperçoives
dans tout ce que tu verras.
Aboul-Hasane Al-Nouri
Tu ne sais où tu vas, dis-tu
Tu vas vers ton secret
Telle est l’audace
Cela suffit
POUR UNE JOIE
Jean-Marie Barnaud
Donne-moi
la secrète ténacité des racines
Et permets que mon chant
tombe sur la terre et que montent
à chaque printemps ses paroles
Pablo Néruda
En partage
avec joie
fraternellemnt
J’ai rencontré, un jour, ces mots d’Henri Michaux, ce très cher Michaux; ils résonnent en moi, tout particulièrement lorsque je viens, ici, de temps e temps, en ce bel espace :
« Frères de commencements obscurs
rythmes…
Propagateurs de rien
de rien qui veulent être quelque chose
Fondements
Fondement qui parle en battements…
Compagnons de musiques intérieures
ou encore à venir…
Quelque chose parachève en moi quelque chose
Fidèle à l’être.
Délivré des contraires
J’arrive au seuil… »
(Jours de silence)
Fraternellement
@ Bernard
« Adorable est la merveille
quand elle voile son visage. »
Tendrement, humainement,
0 tatiana
Alors quoi ?
Demeurer cacher ?
Mais quelle est donc la nature de ce visage ?
En réalité
l’éveil à l’autre
re-connaissant
le mot drapé de ma Réalité fait chemin
Osé
@Bernard 😉
Léphémère nous transfigure
en son instant d’éternité.
Cette présence si ouverte
qu’elle disparaît…
Tendresse,
là
en un instant de silence
je réponds:
me voici
vulnérable
oserais-je dire
présent