L’oiseau de mer passe
nulle trace sur les vagues
mais cela ne signifie pas
qu’il a disparu.
Discrète et humble comme une aube de printemps, son ombre se perdit dans le soleil…
Si loin que je puisse aller, Tu est toujours devant moi.
Avant que je fusse arrivée à la cime, Tu étais déjà sur la pointe la plus visible. J’avançais haut, mais encore nuage au milieu des nuages. Tu attendais au-dessus d’eux, dans la lumière éternelle.
Accueille-moi, Amour !
Sois ainsi toujours en avant de moi, Toi, mon bien aimé, mon Unique!
Envolons-nous ensemble, toujours plus haut, vers ton espace infini. Toujours l’un dans l’autre, nous reposant l’un dans l’autre, nous soutenant l’un l’autre, de sorte que nous éprouvions secrètement l’Unité qui fait être, alors que, réduits à nous-mêmes, nous ne sommes pas !
« Ton nom est sur mes lèvres, ton image est dans mes yeux, ton souvenir est dans mon cœur : à qui donc écrirais-je ? » *
t. (et Rilke)
Le Miroir d’un Moment
Il dissipe le jour,
Il montre aux hommes les images déliées de l’apparence,
Il enlève aux hommes la possibilité de se distraire.
Il est dur comme la pierre,
La pierre informe,
La pierre du mouvement et de la vue,
Et son éclat est tel que toutes les armures, tous les masques en sont faussés.
Ce que la main a pris dédaigne même de prendre la forme de la main,
Ce qui a été compris n’existe plus,
L’oiseau s’est confondu avec le vent,
Le ciel avec sa vérité,
L’homme avec sa réalité.
Extrait – Capitale de la douleur, Paul Eluard
*Majnûn, le Fou de Laylâ
Tout est simple, finalement, il suffirait de s’abandonner pour suivre ce bel oiseau et se distancier de la clameur, de la souffrance et de la tristesse du monde.
Heureux celui qui y provient, car il s’oublie, s’élève et vole, tout en (bien)veillant aussi sur nous.
Alors là, je suis aux anges.Dieu merci ! 😉
@Natacha
Henri Corbin écrit : «Ce qui fait la noblesse de l’âme humaine, c’est qu’elle porte l’image Dei et c’est comme telle qu’elle est le temple, le temple dont il faut chasser » tous les marchands et les trafiquants. » Car D.ieu veut que ce temple soit vide afin qu’il n’y ait rien d’autre à l’intérieur que l’Amour seul. »
« Ecoute,
Au sein de ce silence
Où tu baignes,
Ecoute
Comme tous les oiseaux
Se haussent
Pour chanter
La joie qu’ils te veulent. »
Guillevic (Le Chant)
Oui, c’est bien cette légèreté qui console…
Où la musique est le repos des âges ébranlés par la lutte. Où le vol de l’oiseau n’est plus un vol, mais un emportement, une inflexion du vent.
Cette légèreté qu’est le désarmement.
« Son ombre se perdit dans le soleil… » : absolument sublime !
l’humilité qui. signifie : humus, la terre. C’est la première, la plus belle et la plus. grande qualité de l’être humain…
le bonheur est imprononçable…et moi je n’ai jamais été…mais l’aurore bonheurisé…le soleil bonheurisant se pointe déjà à l’ouest…toi qui es mon cœur, mon ami… mon tout je t’en supplie embrase la poudre de joie pour que l’extase soit totale pour tous .
Une brise légère, souffle de Vie
Fait entrer la Lumière
et voir pour ce qu’ils sont mes fantômes de poussière
« les marchands et trafiquants » en tout genre qui pèsent, soupèsent, calculent en pertes et profits…
Dans le sillage de vos mots
Sur la portée de votre musicale tendresse
j’apprends à me défaire de cette pesanteur
La Gracieuseté ne laisse pas de traces de son passage : elle est là; transparente elle n’a pas d’ombre.
Le piétinement de la lourdeur imprime des sillons même au sein du granit rose.
Au bord de la mer, s’il n’y avaient pas les rochers, l’eau ne pourrait reposer.
Le vent invente les vagues qui caressent les cailloux,
l’écho de leur inséparabilité crée une symphonie qui répond aux battements de la gente ailée.
La Lumière anime et pénètre le Tout.
Sur le rivage, l’homme oublie qu’il est organiquement inséparable de cet ensemble vivant.
L’Amour l’invite à le rejoindre.
@ Jean-Paul
Nous savons bien que le vrai temple, en fait, c’est notre cœur. Notre cœur est une terre sainte. L’Amour veut que notre cœur appartienne d’abord a l’Amour et non pas à des tas d’intérêts, qui n’ont rien à voir avec l’Amour.
“Ce n’est pas parce que nous avons de la valeur que l’Amour nous aime; non! c’est parce que l’Amour nous aime que nous avons de la valeur !???
Rebelle à l’Amour,
l’oiseau sourd dépérit,
pesanteur du vide
solitude glacée
Dans l’Amour l’oiseau
bercé s’abandonne
se démasque et s’envole
vers la Vie !
J’écrivais mon aimée,
Pris en mes méandres charnels du sens, perdu en ce qui est du Mystère et de moi, fourmi…
Quêtant le profond pour réduire cette opposition conceptuelle de quand qui est qui et arrêtant mon écriture en frôlant quelques chatons d’Ibn Arabî.
Oh bien aimée ! Nous trouverons ce jour comme le parfait cristal en nos mines et nous rirons…
Une prémisse sans l’initiale:
Dressé vers le ciel et son voyage migrant, ailé enfin de ce travail,
Je cherche déjà d’autres ciels en arrogante tendresse vers l’ailleurs.
Mirer le petit qui dit le grand, approcher le lointain sur l’aile prêtée,
Approcher le sublime mystère en révérence pour être vrai, enfin…
– – –
Comment ? Enfin posé sur une de ces roches au bout du monde, fracas
De la houle souveraine, cris des ailés et cette stabilité non sûre, mortifère,
Qui ouvre les yeux à ce qu’ils ne verraient pas, sinon. O mon feu d’être,
Cet appel et mon cri de ne pouvoir à l’instant rejoindre mon ultime désir.
– – –
Pourtant là, au bout de cette pensée tendue comme main, en chant d’être.
Tisser ce chant comme nid, emmêlements des sens, creux d’être vivant.
Où se repose le don en ces duvets malhabiles, un recueil sans écueil,
Cet être maladroit en monde, vivant d’ailleurs, respirant son parfum.
Amour, t.
Je lis, je relis, je relis encore, je me laisse portée…
ous sommes deux esprits infondus en un (seul) corps / Aussi me voir c’est Le voir et Le voir c’est nous voir » (Tawâsin)
« Ton image est dans mon oeil, ton invocation dans ma bouche. / Tu demeures dans mon coeur. Où donc peux-tu être absent? (Yatîma I, traduction Sami-Ali).
« Avec l’oeil du coeur, je vis mon Seigneur. / Et Lui dis: qui es Tu? Il me dit: Toi » (muqatta’a 10)
« Et maintenant je suis Toi-même, / Ton existence c’est la mienne et c’est aussi mon vouloir » (muqatta’a 15)
« Tu demeures dans mon coeur et il contient le mystère de Toi. / Que la demeure se réjouisse et que se réjouisse le voisin! / Il ne contient aucun mystère que je connaisse sauf Toi / Regarde avec Ton oeil: y a-t-il un autre dans la demeure? / Que la nuit de la séparation s’allonge ou s’écourte / L’espoir et le souvenir de Lui me tiennent compagnie. / Ma perte me convient qui Te convient, ô mon Tueur / Et je choisis ce que Tu choisis » (muqatta’a, 23, traduction Sami-Ali).
« J’ai étreint, de tout mon être, tout Ton amour, ô ma Sainteté! / Tu me mets à nu, tant, que je sens que c’est Toi en moi… » (muqatta’a 30)
« Son esprit est mon esprit et mon esprit Son esprit; / Qu’Il veuille, et je veux; que je veuille, Il veut » (muqatta’a 32).
« Ton esprit s’est emmêlé à mon esprit / Tout ainsi que s’allie le vin avec l’eau pure / Aussi qu’une chose Te touche, elle me touche! / Ainsi donc Toi c’est moi, en tout! » (muqatta’a 47) MANSOUR HALLAJ
QUE LA JOIE soit la compagne de toute âme qui lira les paroles de mon ami mansour… les autres âmes aussi
Quel tintamarre avec les paroles du sage !
Une douce invitation à le lire à l’image de cet espace aurait été préférée.
Mansour -la paix sur lui- n’avait pas pour habitude de hurler dans les marchés.
merci muskull pour votre sagesse..je ne suis et ne serais jamais mansour…hurler? mais oui et cela fait partie de ma maladie de fou-hurlant…et je serais toujours un fou hurlant tout seul et dans les marchés aussi bien sûr