Jamais la moindre visite
dans ce jardin
envahi par des jeunes miscanthus
qui donc s’est frayé un chemin
pour aller y cueillir des violettes ?
Certains hommes sont si ensevelis en eux-mêmes que l’aube ne paraît jamais se lever sur eux…
Jeu de l’eau
des branches nues frissonnent
saut du poisson
lumière
Portée par le vent
Respirer le soleil
Flotter dans la brume
frissonner dans les feuilles
lueur vacillante
guide sur les flots
les temps immobiles
La poésie est un don… qui n’oblige pas
NB: dans l’extrait vidéo, le pianiste rend ici l’hommage d’un maître à son maître. Grâce et gratitude s’enlacent…
Emue.
«Ecoute la flûte en bambou comme elle nous raconte son histoire, / comme elle regrette la séparation, en disant : / depuis que de ma forêt je fus arrachée / mon doux son fait pleurer les hommes et les femmes… »
Elle cherche, dans son errance, son secret qui n’est pas éloigné de son gémissement, elle s’efforce de faire sortir du fond d’elle-même le son qui puisse la rendre à la musique dont elle a été déchirée, non pas pour y retourner, mais pour la retrouver, après avoir parcouru son chemin, en interprétant sa mélodie et en écrivant le poème.
« Feu, et non vent, tel est le son de la flûte».
Feu vivifiant, où la Poésie renforce le cœur du voyageur, brûle et calme la soif, pour continuer en cercle jusqu’à se retrouver de nouveau face à la Musique première, sans temps ni cadence, la musique silencieuse.
Mes respects,femme aux semelles de Vent
Egrainée, notes à notes,
La musique adoucit le coeur
Goutte à goutte musical, léger, si léger et pourtant toucher profond
Touchée, musique incarnée de tendresse et d’Amour
Au bout des doigts comme une douce caresse
Merci de ce moment de grâce
La grâce et la gratitude sont musicales !
La musique est grâce et gratitude !
Merci infiniment pour ce moment de beauté, aérien, léger comme une tendre et douce brise, merci pour cet aperçu du jardin, pour ce moment de poésie, pour ce chant, pour cette respiration, pour cette humanité… qui n’oblige pas.
Balbutiement d’aurore, murmure d’éternité, l’oraison lumineuse
Se lève dans la fragilité. Petite source chantante, filet de voix,
Un jour pourtant le fleuve et plus loin le partage des eaux,
Le rire des ailés et le grand chant profond de la houle souveraine.
Une musique,
en notes cristallines,
sans y vouloir d’effets,
pure et déliée.
Merci.
Lita