La poésie est un don… qui n’oblige pas.

Jamais la moindre visite

dans ce jardin

envahi par des jeunes miscanthus

qui donc s’est frayé un chemin

pour aller y cueillir des violettes ?

Certains hommes sont si ensevelis en eux-mêmes que l’aube ne paraît jamais se lever sur eux…

Jeu de l’eau
des branches nues frissonnent
saut du poisson
lumière

Portée par le vent
Respirer le soleil

Flotter dans la brume
frissonner dans les feuilles

lueur vacillante

guide sur les flots
les temps immobiles

La poésie est un don… qui n’oblige pas

NB: dans l’extrait vidéo, le pianiste rend ici l’hommage d’un maître à son maître. Grâce et gratitude s’enlacent…

6 réflexions sur “La poésie est un don… qui n’oblige pas.

  1. «Ecoute la flûte en bambou comme elle nous raconte son histoire, / comme elle regrette la séparation, en disant : / depuis que de ma forêt je fus arrachée / mon doux son fait pleurer les hommes et les femmes… »

    Elle cherche, dans son errance, son secret qui n’est pas éloigné de son gémissement, elle s’efforce de faire sortir du fond d’elle-même le son qui puisse la rendre à la musique dont elle a été déchirée, non pas pour y retourner, mais pour la retrouver, après avoir parcouru son chemin, en interprétant sa mélodie et en écrivant le poème.

    « Feu, et non vent, tel est le son de la flûte».

    Feu vivifiant, où la Poésie renforce le cœur du voyageur, brûle et calme la soif, pour continuer en cercle jusqu’à se retrouver de nouveau face à la Musique première, sans temps ni cadence, la musique silencieuse.

    Mes respects,femme aux semelles de Vent

  2. Egrainée, notes à notes,
    La musique adoucit le coeur
    Goutte à goutte musical, léger, si léger et pourtant toucher profond
    Touchée, musique incarnée de tendresse et d’Amour
    Au bout des doigts comme une douce caresse

    Merci de ce moment de grâce

  3. La grâce et la gratitude sont musicales !
    La musique est grâce et gratitude !

    Merci infiniment pour ce moment de beauté, aérien, léger comme une tendre et douce brise, merci pour cet aperçu du jardin, pour ce moment de poésie, pour ce chant, pour cette respiration, pour cette humanité… qui n’oblige pas.

  4. Balbutiement d’aurore, murmure d’éternité, l’oraison lumineuse
    Se lève dans la fragilité. Petite source chantante, filet de voix,
    Un jour pourtant le fleuve et plus loin le partage des eaux,
    Le rire des ailés et le grand chant profond de la houle souveraine.

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