Le chemin du vent ardent

Vivre ce n’est pas un discours, vivre c’est prendre le chemin du vent. Or on ne prend le chemin du vent qu’en dansant, car c’est en dansant qu’on arrive à la nudité qui est le sauf-conduit pour la vraie vie ! Au-delà, il nous faut nous laisser guider par le son de la flûte du roseau qui, comme nous le confie Rumi, émet un son de feu et non de vent. L’ardent désir de la vraie vie nous fera in fine prendre feu et ainsi déchirer les voiles qui nous ont tenu éloignés de l’Ami, le Vrai, le Réel ! Le son de la flûte, son feu, remonte si loin en arrière dans le temps qu’il finit par transformer le temps en espace, et l’espace en lumière, et la lumière en absolue transparence.
Ecoute donc, écoute la flûte de roseau et sa plainte, car en même temps qu’elle chante la séparation, elle est le son, l’échelle musicale qui conduit à l’union…

t.

Photo:
Deux amas d’étoiles , M46 et M47, dans la constellation de la Poupe, dans Argo

10 réflexions sur “Le chemin du vent ardent

  1. Bonjour,
    On ne sait pas trop comment se comporter sur un « blog », toujours un peu sur la pointe des pieds « pour ne pas déranger », peut-on être un peu ludique ?…
    Voilà un quatrain écrit il y a 2 jours, sourire à une certaine synchronicité :

    Ils pleurent de la séparation mais cherchent retour en la jonchaie.
    Comme si, sans cesse, preuve ils avaient besoin de leur existence.
    Fascinés narcisses gesticulants devant le miroir des êtres, du monde.
    Qui à posé ce miroir et pourquoi ? Demandez à Alice et au-delà…

    Dans le Mathnavi bien sûr le roseau ne pleure pas la séparation d’avec la jonchaie, il ne souhaite pas y revenir, il a été « distingué » pour devenir « médian » entre les lèvres de l’amant et de l’aimé.
    Je stigmatisais seulement une vieille traduction du genre de celles qui prenaient le vin de O. Khayyam
    pour du pinard.
    Autre synchonicité de la poupe à la proue :

    O mon Aimé, l’impasse s’est ouverte en si multiples voies
    Que ma raison bascule, je la laisse, je m’abandonne,
    Tu es mon gouvernail et ma proue, toi le fendeur !
    Sur le pont de ta nef je tresse les cordes de toi à moi.

    Et puis pour me faire pardonner d’avoir abusé d’une aussi délicate invitation, ces quelques fragments de navigation écrits ce jour :

    Infime atome en ce rai souverain de lumière où glisse l’infini,
    Je ne saurais que polir ce miroir donné pour t’y voir un jour.
    Les voiles ne sont que de moi, doutes, peurs, hésitations, fuites,
    Pourtant ce sont ces voiles qui me poussent vers ton île et tes yeux.

    Aller vers le subtil. Dans l’ascendance vers l’idéel perçu
    Les actes se délivrent du chaos non miré pour tisser le futur.
    Agrès vibrants tendus vers l’invisible où les ailés funambules
    Portent et emportent les messages joyeux de l’ami à l’aimé.

    Rivage sorti des brumes lancinantes comme un mirage s’efface,
    Chemins qui se hissent en la terre des jardins vers le secret.
    Connivences et tendresses passantes, invitations à parfaire
    Dans la subtilité grandiose d’une nature délivrée de la mort.

    t.

  2. Salut profond dans la paix de l’amen Natacha.
    Oui ce vent est feu qui dénude notre essentiel
    et qui ne brûle que l’inutile vers le joyau.
    Feu de forge et feu de vie où nulle langue
    ne sera brûlée si disante seulement
    une fois le nom de l’aimé, dit Farid,
    jardinier des simples et ami des oiseaux.
    Est-il possible au malamati de se poser un temps
    en cette terre de soufre ?

  3. Tout coeur qui a adhéré à l’océan des coeurs se met a bouillir sous ce vent et donne le sama.

    O jour lève-toi, les atomes dansent!

    RUMI

  4. Aïe ! Puissè-je savoir s’ils savent
    Quel coeur ils possédèrent !
    Et mon coeur puisse-t-il savoir
    Quel sentier ils empruntèrent !
    Furent-ils sauvés ? Périrent-ils ?
    Perplexes et irrésolus,
    L’amour rendit les fidèles d’amour !

    Ibn ‘Arabî

  5. Je ne souffle que vers moi-même
    Vers les felouques de vos voyages
    Car sur les tumultes des eaux de vos vies
    Je suis votre vie. Je vous mène à mon port.

    « Le marin se soucie de l’invisible, il guette
    Les signes, traduit les évènements du visible
    Pour voir où de la terre et des ciels ce guide
    Préserve et mène l’abandon de sa barque ».

    Je ne souffle que vers toi l’abandonnée,
    Jamais perdue tu ne seras si ton argile est fluide,
    Si elle ne te bouche mes yeux et ne durcit ma main.
    Je t’aime ainsi perdue en mon souvenir, si proche !

  6. ??????-?? ???????? ?????????!!!

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